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Apprentissage du dessin et de l'aquarelle

Figure

Connaître le corps humain

Mieux connaitre pour mieux dessiner.

Accélérer et fiabiliser le dessin

Le dessin d'observation consiste à dessiner ce que l'on voit. Si l'on voit juste et si on sait transcrire sa vision sur la feuille, on saura dessiner correctement tout objet, quelle que soit sa nature.

Il est important de savoir dessiner avec aisance et rapidité. Il faut voir, voir rapidement et avec pertinence.

Si on a connaissance des caractéristiques essentielles de l'objet à dessiner, on saura ce qu'il faut regarder d'abord et ainsi on pourra dessiner rapidement. Connaître la figure (morphologie, anatomie) ne sert qu'à apprendre ce qu'il faut regarder pour voir vite.

Il suffit d'apprendre les invariants, les propriétés essentielles qui ne changent pas (ou changent peu) d'une figure à l'autre.

Non seulement on estimera mieux les formes parce qu'on en a une connaissance a priori mais l'analyse de l'écart par rapport à cet invariant (qui n'est qu'approximatif) fournira une information supplémentaire.

Dans cette partie, on ne traite ni de morphologie, ni d'anatomie, on donne les connaissances premières pour guider les débutants.

Séquencement du dessin

Après la première mise en place (effective pour les débutants ou mentale pour les pros), quand on construit le dessin, on ne peut tout tracer simultanément. Pour une figure, on constate qu'il est préférable de suivre l'ordre approximativement du plus stable au plus mobile :

  1. Le tronc positionne la figure dans l'espace, il est souple mais pas trop
  2. Les jambes sont fortement subordonnées au tronc et en général le supportent
  3. Les bras sont particulièrement mobiles autour du tronc
  4. La tête « flotte » au-dessus du tronc

Les canons de proportions

Un canon de proportions est une sorte de gabarit moyen qui sert de référence pour vérifier la justesse relative d'un dessin. Ce gabarit est construit d'après la connaissance d'invariants remarquables du corps humain. Les invariants sont en général des rapports de longueur, mais il existe des invariants d'angles et des invariants de formes.

Le corps humain n'est bien sûr, pas standardisé, cependant ces invariants donnent de très bons repères

Dans la plupart des canons, le pubis est situé à la moitié de la hauteur du corps humain debout. Ceci n'est pas tout à fait exact. Cependant si on place le pubis à la moitié de la hauteur, le dessin ne sera pas juste mais plausible, pas loin d'être juste. Si on en profite pour évaluer de combien il est au-dessus ou au-dessous, le dessin sera plus exact.

Les canons classiques

Canons de proportion

Les canons classiquement décrits dans les cours de dessin sont des invariants peu utilisables dans la pratique.

Dans les ouvrages théoriques anciens, il est d'usage de référencer toutes les dimensions par rapport à la hauteur de la tête (canons à 7, 7,5 ou 8 têtes) (Vitruve, Dürer, etc.)

Pour la pratique de dessin, ceci n'est pas commode parce que :

  1. la donnée première n'est pas la tête mais la hauteur totale de la figure sur la feuille,
  2. la tête est relativement petite ce qui donne des facteurs de comparaison élevés difficiles à évaluer visuellement,
  3. la tête doit, en principe, se dessiner en dernier (voir ordre du dessin), elle n'est donc pas, au départ, disponible comme référence

On préférera en pratique des mesures de rapports modérés (1/2 ; 1 ; 1,5 ; 2 ou 3)

Invariants pratiques

Invariants principaux

Ces invariants facilitent un positionnement global. Ce sont des rapports simples à évaluer : 1, 2, 3

  1. Le pubis au milieu de la hauteur totale
  2. L'égalité de longueur jambe-cuisse
  3. La largeur au niveau des épaules à peu près égale au ¼ de la hauteur (un peu plus pour les hommes)
  4. La tête à peu près aussi grosse que la partie molle du ventre
  5. le coude se rabat sur la crête iliaque
  6. La main se rabat un peu plus bas qu'à mi-cuisse

Très important : ces mesures sont valables de face.

Autres invariants consulter : B. Hogarth (Dessin de nus).

Autres invariants

Autres invariants

  1. Un motif intéressant à repérer est « l'araignée » à 6 pattes constitué des côtés de l'angle presque droit des pointes de seins avec la gorge, des clavicules et des muscles sterno-cléido-mastoïdiens
  2. Les trois tiers du tronc
  3. La main est plus courte que la hauteur de la tête,
  4. le pied est plus long que la hauteur de la tête,

Pour un modèle féminin:

  1. La largeur de la taille est égale à la hauteur de la tête

À compléter selon ses choix et sa capacité de mémorisation, consulter : Burne Hogarth (Anatomie)

Invariants des membres inférieurs

Invariants des jambes

Les membres inférieurs sont très subordonnés au tronc, ils le soutiennent

Invariants des bras et avant-bras

Invariants des bras et avant-bras

Membres supérieurs très mobiles

Invariants de la tête

Beaucoup de facteurs 1 ou ½ = facile !

La tête sera correctement orientée par le simple placement de l'oreille (très efficace)

Invariants de la main

La main est la partie du corps humain la plus difficile à dessiner. Beaucoup d'éléments juxtaposés. Difficile de faire l'économie du volume des doigts. Doigts à dessiner par cylindres ou mieux parallélépipèdes emboîtés

La main est plus courte que la hauteur de la tête (3/4). La longueur du majeur est égale à la longueur de la paume (centre du poignet)

Doigts :

Invariants du pied

Pour mémoriser la structure, les volumes du pied, se rappeler la structure d'une chaussure.

Deux volumes : le talon, la semelle

Le pied humain est un socle, mais aussi c'est la troisième section du membre inférieur (par opposition voir chien, cheval,…). Si le talon joue un rôle dans l'attitude, c'est aussi un "accident" dans la ligne du membre inférieur.

Le pied doit aussi être vu comme une voûte qui relie une semelle et un talon. Ne pas négliger la bosse du cou de pied

Le pied est accroché à la jambe par une "pince". les côtés de cette pince sont les malléoles.

Vue de dessous on voit quatre-quarts : les orteils, la semelle, la voûte, le talon.

Le gros orteil rebique vers le haut, les petits rebiquent vers le bas. De dessus, le gros orteil se raccorde à l'axe central du pied avec une déviation vers l'intérieur du pied.